tag:blogger.com,1999:blog-11893221398334355062024-03-13T17:25:01.123-07:00Blasons et armoiriesBlog dédié exclusivement à l'héraldique (blasons et armoiries). Vous y trouverez les bases de la science du blason, son histoire, des suggestions bibliographiques, ...Alban Pérèshttp://www.blogger.com/profile/16792614359807326715noreply@blogger.comBlogger27125tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-86639199809967664782019-02-03T12:46:00.001-08:002019-02-03T12:47:22.205-08:00Obiit<div style="text-align: justify;">
D'une tradition ancienne, les <i>obiit </i>sont des tableaux héraldiques de forme rhombique (losange), qui sont peints lors du décès d'une personne. Les armoiries du défunt sont peintes sur un fond noir ou de couleur sombre, accompagnées des dates de naissance et de décès.</div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-VGdr_wYUEgU/XFdLNCd2HiI/AAAAAAAAAdY/5pRgfz4BcfoYaKv-01b9ePZMpPsd9Dw6ACLcBGAs/s1600/obit.de.pierre.de.neve%2B%25281575-1620%2529.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="394" data-original-width="400" height="315" src="https://2.bp.blogspot.com/-VGdr_wYUEgU/XFdLNCd2HiI/AAAAAAAAAdY/5pRgfz4BcfoYaKv-01b9ePZMpPsd9Dw6ACLcBGAs/s320/obit.de.pierre.de.neve%2B%25281575-1620%2529.png" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Obiit de Pierre de Neve (1575-1620), officier d'infanterie</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td><a href="https://4.bp.blogspot.com/-30-tutYc2vY/XFdJNzIiM7I/AAAAAAAAAdM/ORV6dO22i88LCM0n-xH2oBgtYAmYrXjvQCLcBGAs/s1600/cazier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1414" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-30-tutYc2vY/XFdJNzIiM7I/AAAAAAAAAdM/ORV6dO22i88LCM0n-xH2oBgtYAmYrXjvQCLcBGAs/s320/cazier.jpg" width="282" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption"><span style="font-size: x-small;">Obiit (détail) de Gabriel-Joseph de Cazier (1669-1734), chanoine de la cathédrale de Tournai.</span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
En règle générale elles accompagnent le cortège funèbre, puis sont posées sur le catafalque lors de la célébration. Ensuite ils sont accrochées dans l'église ou rapportés par la famille pour être accrochés dans la demeure familiale.</div>
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-2H4ix7o24ps/XFdPp0xXPcI/AAAAAAAAAdk/a1_lKUQ8Bis6U2zbze6w_F2hN9XuB9YgQCLcBGAs/s1600/Sans-titre-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="699" data-original-width="753" height="297" src="https://4.bp.blogspot.com/-2H4ix7o24ps/XFdPp0xXPcI/AAAAAAAAAdk/a1_lKUQ8Bis6U2zbze6w_F2hN9XuB9YgQCLcBGAs/s320/Sans-titre-1.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Église Saint-Léodegarius, Bornem (Belgique)</span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Cette tradition est toujours bien présente dans les pays où l'art héraldique est encore vivace. C'est le cas notamment en Belgique ou dans les Pays-Bas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le terme <i>obiit</i> est un mot latin signifiant tout simplement "il est mort".</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-80632965505554425052017-11-29T01:15:00.001-08:002017-11-29T01:15:47.886-08:00Vervelles et autres petits écussons métalliques<div style="text-align: justify;">
Depuis quelques années, grâce notamment aux détectoristes amateurs et à internet, un nombre considérable de petits écussons métalliques armoriés ont refait surface. On peut en admirer facilement sur les forums de discussion spécialisés, ainsi que sur les sites de ventes aux enchères. Ces découvertes pourraient enrichir le corpus en s’ajoutant aux maigres collections conservées dans les musées, mais encore faudrait-il que ces découvertes puissent être inventoriées de manière systématique. Malgré tout, c’est à la lumière de ces nouvelles découvertes qu’il m’a parut opportun de faire le point sur les vervelles, ou pour être plus précis, les petits écussons métalliques armoriés.<br />
<br />
<h3>
<b>Les vervelles à faucons</b></h3>
La vervelle, est le nom d’un petit anneau métallique que l’on attachait aux pattes des faucons grace aux jets (petites lanières de cuir) pour y passer la longe. Cette dernière permettant de l’attacher. Ce petit anneau métallique évolua avec le temps, prenant la forme d’un écusson gravé, doré et émaillé aux armes de son propriétaire.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9unbotX4g9g/Wh52ugJNqhI/AAAAAAAAAUE/ZO1vFOQTtsIzMnzyyLN30tBgHgSzcNm2wCLcBGAs/s1600/extrait-du-traite-de-fauconnerie-de-Frederic-II_bis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="412" data-original-width="338" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-9unbotX4g9g/Wh52ugJNqhI/AAAAAAAAAUE/ZO1vFOQTtsIzMnzyyLN30tBgHgSzcNm2wCLcBGAs/s320/extrait-du-traite-de-fauconnerie-de-Frederic-II_bis.jpg" width="262" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Extrait du "Traité de fauconnerie" de Frédéric II</td></tr>
</tbody></table>
<br />
En effet, l’animal était fort précieux et réservé aux plus puissants seigneurs :<br />
<br />
<i>« […] les grands seigneurs se distinguaient par l’importance de leur fauconnerie et ne négligeaient rien pour soutenir avec honneur cette marque de leur privilège. […] on jugeait souvent de la valeur d’un fief par l’importance de la volière. »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">La fauconnerie ancienne et moderne – J-C Chenu et O. des Murs - 1862</span><br />
<br />
Le blason, marque d’appartenance, permettait donc de rapporter le volatile à son propriétaire si jamais il venait à se perdre ou à prendre la fuite :<br />
<br />
<i>« Du temps du roy Henry second, estant iceluy à Fontainebleau, un sacret de sa fauconnerie d’escarta, suivant une canepetière, lequel, le lendemain, jour de N-D de Mars, feust reprins en l’isle de Malte, ainsin que le grand maistre d’icelle, qui pour lors y estoit, l’excrivit au roy en le luy faisant tenir ; et l’année passée, un faucon que j’avois donné monta en essor à une lieue de Paris, et le mesme jour, feust reprins à Clèves, en Allemagne, et rapporté à Monseigneur de Guyse à qui il appartenoit. »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">La fauconnerie - Charles d’Arcussia - 1598</span><br />
<br />
Outre ces témoignages qui confirment l’utilité des vervelles armoriées, on trouve leur trace dans des registres comptables :<br />
<br />
<i>« vervelles d’argent, dorées et esmaillées des armes de France pour les faucons du Roy. »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">Glossarium ad scriptores mediae et infimae latinitatis, Comptes royaux de 1350 - Du Cange</span><br />
<br />
<i>« A Jehan Galant, pour six vervelles d’argent renforcées, dorées et esmaillées à fleur de lys, pour mectre ès getz des Oyseaux de sa chambre »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">Comptes de l’hôtel des rois de France aux XIVe et XVe siècle – 15.l.t.</span><br />
<br />
<i>« A Jehan de Zeelande, orfèvre, pour xij xijnes de vervelles richement esmaillées et armoyées aux armes de Monseigneur et y mis et escript son nom par dedans et par dehors pour ses oyseaulx »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">Comptes des ducs de Bourgogne – 890</span><br />
<br />
<i>« A Jehan Mainfroy, orfèvre de Monseigneur [le duc de Bourgogne], pour avoir fait iiij douzaines de vervelles pour faucon, icelles esmaillées et dorées »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">Comptes des ducs de Bourgogne – n.77</span><br />
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="358" data-original-width="396" height="289" src="https://4.bp.blogspot.com/-sF9GC0o54GQ/Wh53AVPEahI/AAAAAAAAAUQ/za_K4c5iBVI_TApRzO2JEWQxhjKPYSF-wCLcBGAs/s320/Fran%25C3%25A7ais-12399%252C-fol.-57v%252C-Dressage-des-faucons.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="320" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dressage des faucons - BNF, Français 12399, fol. 57v</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Vu leur usage, il semble évident que ces écussons émaillés devaient être très petits pour ne pas déséquilibrer le faucon. Ce sont donc les plus petits modèles (de 15 à 25 millimètres de haut) qu’il est possible de classer comme vervelles à faucons. Une autre particularité de ces vervelles, réside dans le fait qu’elles sont généralement émaillées sur une seule face. Malheureusement, à ma connaissance, aucune image illustrant ces vervelles armoriées n’a été découverte, et ce malgré l’existence de nombreuses enluminures mettant en scène des faucons.<br />
<br />
<h3>
Les vervelles « à chiens »</h3>
Depuis le début du XXème siècle, l’hypothèse prédominante est que les vervelles de taille plus imposante, et notamment celles comportant une bélière déportée sur le flanc, auraient été destinées aux chiens. La position déportée des bélières étant attribuée à la mode graphique des sceaux de l’époque qui représentaient l’écu penché.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-cfz0Qm2-x7c/Wh53BHgZRRI/AAAAAAAAAUo/FZOkmgGPEYIIVRI0cXIKIse2By_xKJkWQCEwYBhgL/s1600/Paris_Bibl.%2BMazarine_ms%2B3717_f.026v.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="528" data-original-width="792" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-cfz0Qm2-x7c/Wh53BHgZRRI/AAAAAAAAAUo/FZOkmgGPEYIIVRI0cXIKIse2By_xKJkWQCEwYBhgL/s400/Paris_Bibl.%2BMazarine_ms%2B3717_f.026v.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paris, Bibliothèque Mazarine, ms 3717, fol. 026v</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Cependant, même si il n’est pas contestable que certains chiens furent affublés d’un écusson métallique aux armes de leurs propriétaires, rien ne permet d’affirmer que ces écussons étaient pendants à leur cou, ou que la bélière déportée avait un quelconque rapport avec une mode graphique.<br />
<br />
Comme pour les vervelles à faucons, il existe des traces écrites de l’existence de petits écussons armoriés destinés aux chiens qui attestent de leur existence :<br />
<br />
<i>« huict escussons de cuivre aux armes de Monseigneur et de Madame pour attacher ez colliers des levriers de Madicte dame ... »</i><br />
<span style="font-size: x-small;">M. Victor Gay reproduit ce texte en lui donnant la date de l’an 1454</span><br />
<br />
Aujourd’hui, de nouveaux éléments permettent d’éclairer sous un nouveau jour l’utilisation de ces écussons armoriés à bélière déportée.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-zGFTRqqRBKY/Wh53CGcbrwI/AAAAAAAAAUk/7cVT0UJ0-iMu1Ou1li5kv_l1p-a6RRUcwCEwYBhgL/s1600/vervelles_chiens.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="576" data-original-width="458" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-zGFTRqqRBKY/Wh53CGcbrwI/AAAAAAAAAUk/7cVT0UJ0-iMu1Ou1li5kv_l1p-a6RRUcwCEwYBhgL/s320/vervelles_chiens.jpg" width="254" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">BNF, Français 9197, fol. 202</td></tr>
</tbody></table>
Tout d’abord, la découverte d’une enluminure montrant un couple entouré de chiens, où l’on voit clairement dans les marges trois colliers de chien comportant chacun l’écusson du commanditaire du manuscrit. Ces écussons semblent rivetés au cuir du collier, et non pendant. De plus, l’écusson étant représenté en couleurs, il devait être émaillé. Il parait également probable que seuls les chiens d’agrément portaient un tel écusson. En effet, la fabrication d’un petit objet de ce type par un orfèvre représentait un certain coût, bien plus élevé que le prix d’un simple chien de chasse. Ce dernier étant de plus facilement enclin à le perdre. J’ajouterai que la quantité d’écussons métalliques à bélière déportée découverts, est bien moins importante que ceux à bélière en chef, alors que les chiens étaient bien plus nombreux que les faucons.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-ixHylMbWbCk/Wh53WiSTTxI/AAAAAAAAAUs/ptvexXWiS7w2_oVKFJsdYuaIdIlnidkYwCLcBGAs/s1600/32210R0.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="324" data-original-width="302" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-ixHylMbWbCk/Wh53WiSTTxI/AAAAAAAAAUs/ptvexXWiS7w2_oVKFJsdYuaIdIlnidkYwCLcBGAs/s200/32210R0.jpg" width="186" /></a><br />
<br />
Enfin, de petites plaques métalliques gravées (50 millimètres de haut) qui étaient rivetées aux colliers des chiens de chasse furent retrouvées, portant par exemple comme inscription « IE SVIS AV ROY VIAN ME GARDE 1633 », et non un blason, bien que la plaque ait la forme d’un écu.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-2jpp8Ohjdw8/Wh53n6_GboI/AAAAAAAAAUw/CbSpUkw0xRwHc8FPinqhstnLQBQ96_YlACLcBGAs/s1600/vervel14_bis.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="282" data-original-width="248" height="200" src="https://2.bp.blogspot.com/-2jpp8Ohjdw8/Wh53n6_GboI/AAAAAAAAAUw/CbSpUkw0xRwHc8FPinqhstnLQBQ96_YlACLcBGAs/s200/vervel14_bis.jpg" width="175" /></a><br />
Le second élément me permettant de remettre en cause l’hypothèse de l’utilisation de la bélière déportée pour les chiens, est la découverte de plusieurs pièces, dont certaines ont conservé leur support d’origine. Les écussons seuls sont d’une hauteur moyenne de 30 millimètres. Avec le support, leur hauteur est comprise entre 40 et 45 millimètres. Généralement, les 2 faces sont gravées et émaillées d’armoiries (identiques ou différentes). A la vue de la photographie ci-contre, il semble évident que la tige métallique était fixée sur un support, et non attachée au collier d’un chien.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-uKXzp0L2MlE/Wh53BQd035I/AAAAAAAAAUo/rEWNugCzmqwLQfV1_M6zjGXtzWeSovfRwCEwYBhgL/s1600/bacinet-bec-de-passereau.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="200" src="https://3.bp.blogspot.com/-uKXzp0L2MlE/Wh53BQd035I/AAAAAAAAAUo/rEWNugCzmqwLQfV1_M6zjGXtzWeSovfRwCEwYBhgL/s200/bacinet-bec-de-passereau.jpg" width="200" /></a><br />
<br />
Quelle pouvait être l’usage de ces écussons à bélière déportée ? Outre l’hypothèse d’éléments décoratifs de harnais de chevaux, il est possible d’imaginer que ces dispositifs pouvaient être fixés sur des bacinets au niveau de la fixation de la visière.<br />
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<h3>
Autres vervelles pendantes</h3>
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-k-hUKzx0LUs/Wh53B4jPlmI/AAAAAAAAAUo/EqZIBietcfkGqY8y7bj8S1kc_sNJT5sNgCEwYBhgL/s1600/harnachementmdival1300m.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="335" data-original-width="402" height="166" src="https://1.bp.blogspot.com/-k-hUKzx0LUs/Wh53B4jPlmI/AAAAAAAAAUo/EqZIBietcfkGqY8y7bj8S1kc_sNJT5sNgCEwYBhgL/s200/harnachementmdival1300m.jpg" width="200" /></a>Si les chiens ne portaient pas d’écussons métallique pendant à leur cou, qu’en est-il pour les autres pièces de plus grande dimension et parfois de formes différentes ? Là encore, les découvertes de ces dernières années nous renseignent sur leur origine et leur usage. En effet, beaucoup d’objets ont été retrouvés avec leurs attaches d’origine, indiquant qu’ils étaient rivetés à un support. L’hypothèse admise, est qu’il s’agit d’éléments composant le harnais des chevaux. Cette théorie fut confirmée par la découverte en 2011 dans le comté de Cork en Irlande, d’un élément de harnais médiéval extrêmement bien conservé, et richement décoré. Il comporte 36 écussons héraldiques en alliage de cuivre doré, chacuns ornés de lions rampants (voir photo ci-dessous). Cette découverte nous montre également que certains supports étaient eux aussi ornés d’armoiries identiques à leurs pendants. Plusieurs pièces semblant provenir de harnais semblables à celui découvert en Irlande ont été mis au jour. Il ne sont pas gravés mais en métal repoussé, ce qui donne du relief aux motifs. De plus, ils ne semblent pas avoir été émaillés.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-BOZ9b_0WOE4/Wh54Xhz7eWI/AAAAAAAAAU8/u6fm88LJm-Q1v4hTdtYvGg4Nmp6PceAzACLcBGAs/s1600/Right-buckle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="455" data-original-width="976" height="185" src="https://3.bp.blogspot.com/-BOZ9b_0WOE4/Wh54Xhz7eWI/AAAAAAAAAU8/u6fm88LJm-Q1v4hTdtYvGg4Nmp6PceAzACLcBGAs/s400/Right-buckle.jpg" width="400" /></a></div>
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Outre la fonction décorative des écussons sur les sangles de cuir des harnais, il semble que certains écussons à bélière en chef étaient des composantes de structures plus complexes. Le British Museum en conserve au moins trois exemples où l’on voit clairement plusieurs écussons métalliques pendant tout au tour de la structure. La description que donne le musée de ces objets, les classe également dans les éléments décoratifs de harnais. Ils comportent des passants pour les lanières en cuir. Il semble que ce type de structure décorative relativement rare, devait être destinée à la parade lors d’événements importants.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Lnw70h9Ho6w/Wh53AZ7OsyI/AAAAAAAAAUo/i7ke98t7dmwfu8bDhFRty1M-l_mL5_fHwCEwYBhgL/s1600/AN00243580_001_l.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="750" height="230" src="https://1.bp.blogspot.com/-Lnw70h9Ho6w/Wh53AZ7OsyI/AAAAAAAAAUo/i7ke98t7dmwfu8bDhFRty1M-l_mL5_fHwCEwYBhgL/s320/AN00243580_001_l.jpg" width="320" /></a></div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-_ka-SgRt7J0/Wh53AZbAWUI/AAAAAAAAAUo/JZf-k6KbWPY08wD06FwRDyY1Yb07oiEMwCEwYBhgL/s1600/AN00786998_001_l.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="498" data-original-width="750" height="212" src="https://4.bp.blogspot.com/-_ka-SgRt7J0/Wh53AZbAWUI/AAAAAAAAAUo/JZf-k6KbWPY08wD06FwRDyY1Yb07oiEMwCEwYBhgL/s320/AN00786998_001_l.jpg" width="320" /></a>Enfin, il existe une variante beaucoup plus rare comportant aussi une bélière en chef : les matrices de sceaux uniface ou bifaces. De petite dimension (25 millimètres pour les plus petites), elles n’étaient ni dorées ni émaillées. Il semble pour le coup évident que’elles devaient être au cou de leur propriétaire pour être en sécurité, et à portée de main en vue d’une éventuelle utilisation.<br />
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<h3>
Écussons métalliques à tenon</h3>
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-xtSSRh4N9H0/Wh544ZLJXaI/AAAAAAAAAVI/yA1SSMXgRgABvIOI5IS4rtiVYk5vxEuygCLcBGAs/s1600/P3070303.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="150" src="https://2.bp.blogspot.com/-xtSSRh4N9H0/Wh544ZLJXaI/AAAAAAAAAVI/yA1SSMXgRgABvIOI5IS4rtiVYk5vxEuygCLcBGAs/s200/P3070303.JPG" width="200" /></a>Un dernier type d’écusson métallique peut également être cité, celui comportant non pas une bélière mais un tenon au revers. ce dernier est parfois nommé « applique ». En règle général, ces pièces sont de petite taille (15 à 30 millimètres de haut), mais toujours émaillées et dorées. Quant à leur usage, il est probable que ces pièces furent rivetées sur des ceintures ou des vêtements, et bien évidemment sur les colliers des chiens d’agrément.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-f-ZKASf_T9w/Wh544biWQTI/AAAAAAAAAVE/zZcn-wQ4AOEf74brvWDHwk526WWXhpVgACLcBGAs/s1600/P3070308.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="150" src="https://2.bp.blogspot.com/-f-ZKASf_T9w/Wh544biWQTI/AAAAAAAAAVE/zZcn-wQ4AOEf74brvWDHwk526WWXhpVgACLcBGAs/s200/P3070308.JPG" width="200" /></a></div>
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Ci-dessous une petite structure métallique comportant un écusson à tenon dont l’utilité reste à découvrir.<br />
<br />
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-txQKbYwj3Po/Wh53BCB2MrI/AAAAAAAAAUo/ASxgSHA341ACL4z8vodr2OUC7-YjL3s_QCEwYBhgL/s1600/applique.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; display: inline !important; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="128" data-original-width="183" src="https://2.bp.blogspot.com/-txQKbYwj3Po/Wh53BCB2MrI/AAAAAAAAAUo/ASxgSHA341ACL4z8vodr2OUC7-YjL3s_QCEwYBhgL/s1600/applique.jpg" /></a><br />
<br />
<br />
<h3>
Conclusion</h3>
Aujourd’hui, le terme de « vervelle », qui était réservé à la fauconnerie, amalgame tous les types d’écussons métalliques armoriés. On voit désormais que les vervelles à faucon restent largement minoritaires comparées aux éléments décoratifs héraldiques des harnais de chevaux, et que les vervelles à chien sont difficilement différentiables des appliques destinées aux harnais. De plus, de nouveaux types d’écussons ont émergé grâce aux découvertes faites ces dernières années, permettant d’émettre de nouvelles hypothèses quant à leurs usages. Là encore, un beau travail de recherche se profile, mais la nécessité d’un enregistrement sérieux de toutes ces découvertes se fait cruellement ressentir.<br />
<br />
<br />
Une version de l'article mise en page avec d'avantage d'illustration est disponible sur simple demande.</div>
Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-61543779770807679112015-10-09T01:10:00.003-07:002015-10-09T01:22:23.400-07:00[Bibliographie] Armorial Universel de Jouffroy d'Eschavannes<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">Héraldiste, généalogiste, secrétaire-archiviste de la Société Orientale de Paris, c</span><span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">onservateur honoraire des musées nationaux, etc. </span><span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">Joseph Louis Edouard </span><span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">Jouffroy d'Eschavannes (1820-1895) est l'auteur de </span><span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">L'<b>Armorial Universel</b> (1844-1848, 2 volumes)</span><br />
<span style="color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;"><br /></span>
<span style="color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">Le premier volume de l'Armorial Universel est parut en 1844 et contient près de 12.000 noms. Comme il l'explique dans son avant-propos, Jouffroy d'Eschavannes a voulu </span><i style="color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">"réunir le plus grand nombre de blasons qui ait été publié jusqu'à ce jour en un seul corps d'ouvrage"</i><span style="color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">. Il dit également n'avoir sélectionné que des blasons <i>"justifiés"</i> (sans plus de précision), et fait clairement l’amalgame avec la noblesse puisqu'il emploi le terme de <i>"nomenclature nobiliaire"</i>.</span><br />
<span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">Cet armorial est précédé d'un traité d'héraldique d'une centaine de pages qui a eut le droit à plusieurs réédition postérieures sans l'Armorial, sous le titre "</span><b style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">Traité complet de la science du blason</b><span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16.5455px;">". </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 16.5455px; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 16.5455px;">Conscient qu'une autre parution serait certainement nécessaire, et d</span><span style="line-height: 16.5455px;">u fait d'un grand nombre de réclamations de la part de familles qui étaient absentes du premier volume, l'auteur a du se résoudre à réaliser un second volume qui parut 4 ans plus tard en 1848. Contenant près de 16.000 noms, ce second volume est complété par un petit supplément de 4 pages qui corrige certaines erreurs du premier volume.</span></span></div>
<div style="line-height: 16.5455px; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; line-height: 16.5455px;"><br /></span></span></div>
<div style="line-height: 16.5455px; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; line-height: 16.5455px;">Il semble enfin qu'un "Album héraldique" contenant tous les blasons dessinés et colorisés des 2 volumes de l'Armorial Universel était en préparation. Mais malheureusement mes recherches sont restées vaines, donc je doute que ce projet ait abouti.</span></span></div>
<div style="line-height: 16.5455px; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; line-height: 16.5455px;"><br /></span></span></div>
<div style="line-height: 16.5455px; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; line-height: 16.5455px;">L'Armorial Universel a bénéficié d'une réédition dans les années 70, ce qui permet de se le procurer pour une somme modique.</span></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #545454; font-family: arial, sans-serif;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-jBPkOCDaHMg/Vhd2JXZXzMI/AAAAAAAAATI/dSOvbCEFDbo/s1600/produit_34_20081128180503_zoom.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://3.bp.blogspot.com/-jBPkOCDaHMg/Vhd2JXZXzMI/AAAAAAAAATI/dSOvbCEFDbo/s400/produit_34_20081128180503_zoom.jpg" width="400" /></a></span></div>
<div style="line-height: 16.5455px; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #545454; font-family: arial, sans-serif; font-size: x-small;"><span style="line-height: 16.5455px;"><br /></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-87159948844955435752015-01-21T04:40:00.002-08:002015-01-21T04:40:24.040-08:00[Bibliographie] Armorial des principales maisons et familles du royaume (Pierre-Paul Dubuisson)<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pierre-Paul Dubuisson (1707-1762) est un des plus célèbres représentants d'une dynastie de relieurs, établie à Paris depuis la fin du XVIIe siècle. Il est reçu maître relieur en 1746, puis Relieur du Roi en 1758 à la suite d'<span style="background-color: white; line-height: 18.2000007629395px;">Antoine-Michel Padeloup</span>. Au fil du temps, il s'était constitué une importante collection généalogique qu'il mit à profit pour rédigé plusieurs ouvrages, dont "l'<b>Armorial des principales Maisons et familles du Royaume</b>".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-DKI4Qp2TgE4/VL-cCFQvKOI/AAAAAAAAASQ/d-SAPdO_sWc/s1600/10008267011.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-DKI4Qp2TgE4/VL-cCFQvKOI/AAAAAAAAASQ/d-SAPdO_sWc/s1600/10008267011.jpg" height="320" width="273" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">La première édition de cet ouvrage est parut en 1757 sous la forme de 2 petits volumes qui contiennent près de 4000 blasons gravés et décrits. L'édition originale n'est pas courante et reste relativement chère. Cependant, on le trouve facilement dans une réédition des années 80 qui regroupe les 2 tomes en 1 volume pour quelques euros.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-HQ6UHpjIktY/VL-dVkzyEzI/AAAAAAAAASc/023wTh7maXw/s1600/13473346790.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-HQ6UHpjIktY/VL-dVkzyEzI/AAAAAAAAASc/023wTh7maXw/s1600/13473346790.jpg" height="320" width="225" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-317758538910010882015-01-21T02:25:00.002-08:002015-01-21T04:41:07.725-08:00[Bibliographie] Trésor Héraldique ou Mercure Armorial (Charles Segoing)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-QkiLMInVt9M/VL98R9MywzI/AAAAAAAAAR4/0Oj6P4mAn-c/s1600/c-segoing-598.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-QkiLMInVt9M/VL98R9MywzI/AAAAAAAAAR4/0Oj6P4mAn-c/s1600/c-segoing-598.jpg" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Charles Segoing (1610-1674), comte de Vimory, était avocat au parlement de Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant d'héraldique, dont le <b>"Trésor héraldique ou Mercure armorial"</b> que Nicolas Boileau-Despréaux cite dans sa satire de la noblesse :</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"Quand l'orgueil d'un faux titre appuyant sa faiblesse</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Maîtrisa les humains sous le nom de noblesse</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">On vit paraître en foule et marquis et barons</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Chacun pour ses vertus n'offrit plus que des noms</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Aussitôt maint esprit fécond en rêveries</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Inventa le blason avec les armoiries</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">De ses termes obscurs, fit un langage à part</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Composa tous ces mots de cimier et d'écart</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">De pal, de contre-pal, de lambel et de fasce</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>Et tout ce que Segoing dans son Mercure entasse</b>."</span></i><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;">(Nicolas Boileau-Despréaux - Satire V)</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-DssliaESftE/VL989ih_5wI/AAAAAAAAASA/uO0zJF5_uwg/s1600/1909_246914_579368274.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-DssliaESftE/VL989ih_5wI/AAAAAAAAASA/uO0zJF5_uwg/s1600/1909_246914_579368274.jpg" height="300" width="400" /></span></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Cet important traité qui contribua à la normalisation des règles héraldiques au XVIIe siècle fut plusieurs fois réédité. Il est divisé en 5 partie :</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">1 - L'origine des armoiries</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">2 - Définition des armoiries et différences en les termes "armoirie" et "blason"</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">3 - Discours sur la noblesse</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">4 - Symbolisme des meubles héraldiques</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">5 - Règles de composition des armoiries</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Les exemplaires en vente étant relativement onéreux, il est possible de trouver plusieurs version numérisées en libre consultation sur internet.</span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-82723656268055078832014-01-22T08:05:00.000-08:002014-01-22T08:05:04.476-08:00Origines de la chevalière armoriée<div style="text-align: justify;">
Depuis l'Antiquité, les hommes et les femmes utilisent des bagues dont le plateau est gravé de motifs plus ou moins complexes afin d'apposer leur marque personnelle sur des documents et des objets pour les authentifier et garantir leur confidentialité. Les premiers sceaux furent réalisés dans de l'argile, puis dans du plomb vers le IVe siècle, et enfin de la cire à partir du XIIe siècle.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-0VWrIwgibRE/TrbzZogsqhI/AAAAAAAAAF4/mNMhB4ZWNlw/s1600/bague-romaine-Ier+siecle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-0VWrIwgibRE/TrbzZogsqhI/AAAAAAAAAF4/mNMhB4ZWNlw/s400/bague-romaine-Ier+siecle.jpg" height="213" width="400" /></a></div>
Cette pratique prit un essor considérable au Moyen-Age avec la multiplication des contrats écrits. Le faible taux d'alphabétisation des populations n'y était également pas étranger puisque ne pouvant pas signer, il était très facile de sceller pour officialiser et authentifier un document. Des artisans fabriquaient d'ailleurs des matrices de sceaux (héraldiques ou non) en grand nombre pour toutes les classes sociales puisque l'on trouve dès le XIIIe siècle des sceaux de paysans. Cependant, ces sceaux étaient portés autour du cou attachés à une chaîne et non pas gravés sur le plateau d'une bague. Cela pour une raison pratique puisque les paysans, artisans, et marchands travaillaient avec leurs mains et risquaient de détériorer la gravure, et également économique puisqu'un bijou avait un coût bien plus important.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-WwZbT_bwcDk/Trb2zdgoqZI/AAAAAAAAAGA/PIRbgQEGJpw/s1600/sceau-medieval.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-WwZbT_bwcDk/Trb2zdgoqZI/AAAAAAAAAGA/PIRbgQEGJpw/s320/sceau-medieval.jpg" height="201" width="320" /></a></div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-31605419464930800802011-10-12T06:33:00.000-07:002011-10-12T06:33:39.982-07:00[Bibliographie] Armorial Universel de Conrad Grünenberg<div style="text-align: justify;">L'armorial "universel" de Conrad Grünenberg est certainement l'un des plus beaux que le Moyen-Age nous ait transmis. Réalisé à la fin du XVe siècle, il compile plus de 2000 blasons réels et imaginaires plus surprenants les uns que les autres, et dont le style graphique a influencé nombre d'héraldistes jusqu'à aujourd'hui.</div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.h-u-m-rueegg.li/images/cg15.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="216" src="http://www.h-u-m-rueegg.li/images/cg15.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.h-u-m-rueegg.li/images/cg04.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="222" src="http://www.h-u-m-rueegg.li/images/cg04.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;">Plusieurs copies plus ou moins fidèles à l'originales furent réalisées au cours des siècles, mais malheureusement, aucune édition scientifique ne lui avait été consacré depuis 1875. Pour pallier à ce manque, les grands spécialistes français de l'héraldique, Michel Popoff et Michel Pastoureau, ont publié aux éditions <a href="http://www.orsinidemarzo.com/">Orsini de Marzo</a> une édition critique de ce magnifique armorial.</div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.orsinidemarzo.com/images/articoli/236-Armorial%20Grunenberg%20Popoff%20-%20large.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://www.orsinidemarzo.com/images/articoli/236-Armorial%20Grunenberg%20Popoff%20-%20large.jpg" width="222" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">Vous pourrez lire une présentation de cet armorial par Michel Pastoureau en cliquant sur le lien suivant : <a href="http://www.orsinidemarzo.com/docs/articoli/236-Michel%20Pastoureau%20-%20Armorial%20universel%20de%20Conrad%20Grunenberg.pdf">Présentation de l'Armorial Universel de Conrad Grünenberg par Michel Pastoureau</a> </div><br />
<div style="text-align: justify;">Ainsi que découvrir la copie la plus ancienne conservée à Munich, mais disponible uniquement en noir et blanc : <a href="http://daten.digitale-sammlungen.de/~db/0003/bsb00035320/images/">Facsimilé de l'Amorial de Conrad Grünenberg</a></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-49365996118256406932011-03-06T14:51:00.000-08:002011-03-06T14:51:59.104-08:00Les manuscrits d'Hozier maintenant consultables sur Gallica<div style="text-align: justify;">La Bibliothèque Nationale vient de mettre en ligne les volumes manuscrits de l'Armorial Général de France "d'Hozier" qui contiennent les noms et blasonnements des armoiries enregistrées. Provenant du Cabinet des Titres, ces volumes sont les pendants des volumes déjà en ligne depuis quelque temps, mais qui contiennent pour leur part, uniquement les dessins des blasons accompagnés des noms de leurs propriétaires. <br />
<br />
Outre le fait de pouvoir consulter les blasonnements (chose bien plus importante que les dessins), il est désormais possible d'utiliser l'Indicateur de l'Armorial d'Hozier (qui fait référence à ces manuscrits et qui est également consultable sur Gallica) pour faire des recherches par nom. En effet, le classement des blasons au sein des manuscrits étant par ordre d'enregistrement, la recherche était très fastidieuse et approximative. Cette lacune est désormais comblée, et facilitera les recherches des héraldistes et des généalogistes.</div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-44635121794592592852011-01-29T06:35:00.000-08:002011-01-29T06:35:51.047-08:00[Bibliographie] Le Système Héraldique Français (Rémi Mathieu)<div style="text-align: justify;">Edité en 1946, cet ouvrage reste encore aujourd'hui LA référence en matière de droit héraldique français. Loin d'être rébarbatif, les thèmes abordés mélangent le droit et l'histoire, et permettent de mieux apréhender l'importance que l'héraldique a pu revêtir par le passé, son évolution. Il contient toutes les réponses qui sont régulièrement posées par les néophytes et mériterait d'être réédité.</div><br />
<div style="text-align: justify;">Son auteur <strong>Rémi Mathieu</strong> (1919-1981), est entré à l'école des Chartes en 1940, et en sortit en 1944 avec cette thèse sur le système héraldique français qui sera éditée en 1946 et rapidement épuisée. Longtemps secrétaire de la Société Française d'Héraldique et de Sigillographie, il participera a de nombreux congrès internationaux d'héraldique et de généalogie. Membre de la Commission d'Héraldique Urbaine des Archives Nationales, il était également conseiller technique auprès de l'Etat Major de la Marine Nationale, pour qui il était chargé de vérifier le respect des règles héraldiques des emblèmes et insignes. A partir de 1947, il sera secrétaire-adjoint de la Société de l'Ecole des Chartes, puis secrétaire de 1950 à 1962. Il était également secrétaire du directeur des Archives Nationales en 1949, et poursuivit sa carrière en tant que conservateur en chef de la section moderne des Archives Nationales à partir de 1974. C'est brutalement qu'il disparut le 19 décembre 1981, laissant le souvenir d'un homme d'une grande finesse d'esprit, à la renommée internationale.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Voici la table des matières simplifiée du <strong>Système Héraldique Français</strong> :<br />
<br />
<br />
<strong>LE DROIT AUX ARMOIRIES</strong><br />
<br />
1 - L'origine des armoiries<br />
2 - L'expansion de l'usage du blason dans la société médiévale<br />
3 - La capacité héraldique<br />
4 - Les juridictions compétentes en matière de droit héraldique<br />
5 - L'édit de 1696 et l'ordonnance de 1760<br />
<br />
<br />
<strong>LES DROITS PORTANT SUR DES ARMOIRIES DETERMINEES</strong><br />
<br />
1 - La transmission des armoiries familiales et le droit aux armes pleines<br />
2 - Les armoiries des batards, des femmes et des ecclésiastiques<br />
3 - Le droit aux armoiries d'autrui<br />
4 - Les concessions et les augmentations d'armoiries<br />
5 - Le libre choix d'un blason et les changements d'armoiries<br />
<br />
<br />
<strong>L'UTILISATION DES ARMOIRIES</strong><br />
<br />
1 - Les droits relatifs à la forme de l'écu et aux ornements extérieurs<br />
2 - L'utilisation des armoiries<br />
3 - La perte des armoiries et de la capacité héraldique. L'extinction des armes<br />
<br />
<br />
<strong>LES ARMOIRIES APRES LA CHUTE DE L'ANCIEN REGIME</strong><br />
<br />
1 - La suppression des armoiries sous la révolution<br />
2 - Le système héraldique impérialUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-91378371586195939202011-01-27T14:26:00.000-08:002011-01-27T14:26:46.431-08:00[Héraldiste] Xavier d'Andeville<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TUFuV3_bbPI/AAAAAAAAAEc/OPWMjiHjxuI/s1600/xda.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="220" s5="true" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TUFuV3_bbPI/AAAAAAAAAEc/OPWMjiHjxuI/s400/xda.jpg" width="400" /></a></div><div align="center" style="text-align: justify;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Installé en Normandie, Xavier d'Andeville oeuvre activement pour la promotion de l'art héraldique à travers des expositions, des publications, et use également à merveille des nouvelles technologies. Beaucoup de familles de la noblesse française et étrangère composent sa clientèle habituelle, et il a participé à l'illustration du "Dictionnaire et Armorial de la Noblesse" parut aux éditions Patrice Dupuy.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TUFssBB2JOI/AAAAAAAAAEU/Qxr-_oyHXVM/s1600/dico_noblesse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="271" s5="true" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TUFssBB2JOI/AAAAAAAAAEU/Qxr-_oyHXVM/s320/dico_noblesse.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Outre la peinture classique d'armoiries, Xavier d'Andeville fait appel à des artisans de talent pour décliner l'art du blason sous la forme de sculptures ornementales en bois ou en pierre, de chevalières en or et/ou pierres précieuses, et propose depuis quelques temps la création de monogrammes qui furent très en vogue au XIXe siècle.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Vous découvrirez sur son site internet, toute l'étendue de sa palette talentueuse à travers plusieurs galeries d'images et de photos.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.heraldiste.org/">http://www.heraldiste.org/</a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TUHw-UFfS9I/AAAAAAAAAEg/2AeL8IQ2CPA/s1600/xd2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="106" s5="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TUHw-UFfS9I/AAAAAAAAAEg/2AeL8IQ2CPA/s400/xd2.jpg" width="400" /></a></div><br />
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-12449176501661042782011-01-23T13:49:00.000-08:002011-01-23T13:49:41.546-08:00[Histoire] Origine de l'amalgame entre héraldique et noblesse<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TTyiQPC2umI/AAAAAAAAAEQ/oM8wwfYzjb8/s1600/entete.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="161" s5="true" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TTyiQPC2umI/AAAAAAAAAEQ/oM8wwfYzjb8/s400/entete.jpg" width="400" /></a></div><div align="center"></div><br />
<div style="text-align: justify;">Encore aujourd'hui, l'idée saugrenue qui associe héraldique et noblesse a cours dans l'esprit de beaucoup de nos concitoyens. Cette croyance populaire ayant depuis longtemps été réfutée a maintes reprises, trouve son origine dans le décret du 19 juin 1790 qui aboli la noblesse héréditaire et les titres :</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><em>"la noblesse héréditaire est pour toujours abolie ; en conséquence, les titres de duc, de comte, de marquis, vidame, baron, chevalier, messire, écuyer, noble, et autres titres semblables ne seront pris par qui que ce soit, ni donnés a personne. Aucun français ne pourra prendre que le vrai nom de sa famille, <strong><u>ni avoir d'armoirie</u></strong> (...)"</em></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ce texte aura des conséquences désastreuses et irrémédiables pour l'héraldique puisqu'il aboutira à un autre décret de la Convention le 1er août 1793 :</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><em>"Dans huitaine a compté de la publication du présent décret, tous les parcs, jardins, enclos, maisons, édifices qui porteraient des armoiries seront confisqués au profit de la Nation"</em></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ce qui induit pernicieusement que les propriétaires de biens immobiliers qui portaient des armoiries durent les faire disparaître si ils voulaient conserver leur patrimoine ; entraînant une destruction massive de l'héraldique monumentale en France.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">L'héraldique disparut alors peu à peu du quotidien des français, et aura du mal a retrouver une place dans les programmes d'étude universitaire jusqu'à récemment. Gageons que les armoiries retrouvent un regain d'intérêt parmis nos compatriotes et connaisse un nouvel engouement.</div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-68430430333913589232011-01-18T13:23:00.000-08:002015-01-21T01:48:02.474-08:00[Bibliographie] Nouvelle Méthode Raisonnée du Blason (Claude-François Ménestrier)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TTYEvO5eFkI/AAAAAAAAAEM/TlJ01aD9LRE/s1600/cfmenestrier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TTYEvO5eFkI/AAAAAAAAAEM/TlJ01aD9LRE/s1600/cfmenestrier.jpg" n4="true" /></a></div>
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</div>
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Petit ouvrage qui reçu un véritable succès éditorial, la Nouvelle Méthode Raisonnée du Blason du père <strong>Claude-François Ménestrier</strong> (1631-1705) est un des classique de la bibliothèque de l'héraldiste. Ce jésuite qui était un érudit respecté, fut certainement un des meilleurs héraldistes de son temps. Sa Nouvelle Méthode fait suite à plusieurs ouvrages héraldiques qu'il publait auparavant, et qu'il n'aura de cesse d'améliorer. Un peu déconcertante au début de la lecture, cet ouvrage est rédigé sous la forme d'un dialogue entre un enseignant et son élève qui désire découvrir l'héraldique.</div>
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Vous pourrez parcourir ce classique en ligne : <a href="http://books.google.fr/books?id=IGQ9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=%22claude+fran%C3%A7ois+menestrier%22&hl=fr&ei=TAA2TcGJIMm94AbT76GeCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCcQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false">La Nouvelle Méthode Raisonnée du Blason</a></div>
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<div style="text-align: justify;">
Ou vous le procurer dans une de ses très nombreuses éditions, dont la plus récente date de 1979.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-51923685867957199062010-11-19T07:29:00.000-08:002010-11-19T07:32:23.896-08:00[Bibliographie] Armoiries des Villes<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TOaTkuL05BI/AAAAAAAAAEA/2sD77sdNhXM/s1600/armoiries-des-villes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" ox="true" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TOaTkuL05BI/AAAAAAAAAEA/2sD77sdNhXM/s320/armoiries-des-villes.jpg" width="227" /></a></div><br />
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Ouvrage collectif, ce tout nouvel armorial vient de sortir sous l'égide des Archives Nationales. Il rassemble les descriptions et les dessins aqurellés des armoiries des villes de l'Empire, de la Restauration, et de la Monarchie de Juillet d'après les lettres patentes conservées aux Archives Nationales.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TOaVLa6wFiI/AAAAAAAAAEE/8BkWxF86NpI/s1600/armoiries-des-villes-02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TOaVLa6wFiI/AAAAAAAAAEE/8BkWxF86NpI/s1600/armoiries-des-villes-02.jpg" /></a></div><br />
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Outre les 258 villes recensées dans ce superbe livre, plusieurs chapitres très intéressants traitent de l'évolution de l'héraldique municipale par des intervenants de qualité. Voici la table des matières :<br />
<ul><li>Les armoiries des villes et des communes depuis la révolution : législation, institutions</li>
<li>La classification des villes</li>
<li>L'héraldique des communes depuis 1870</li>
<li>L'héraldique urbaine</li>
<li>La procédure d'obtention d'armoiries par une ville au XIXe siècle</li>
<li>Les peintres en armoiries du Conseil du Sceau des Titres</li>
<li>Catalogue des armoiries des villes</li>
<li>Sources complémentaires</li>
<li>Bibliographie sommaire</li>
</ul><br />
Second ouvrage en rapport avec l'héraldique qu'éditent les Archives Nationales (le premier ayant été l'Armorial Le Breton) en partenariat avec les éditions d'art Somogy, c'est encore une fois une très belle édition que je conseil vivement.Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-59358792572802907802010-11-11T01:39:00.000-08:002010-11-11T01:42:28.104-08:00Le blason, marque de possessionRapidement après son adoption comme marque personnelle, puis héréditaire par les combattants, le blason se répandit dans toutes les couches de la société : des grands seigneurs aux paysans, en passant par les femmes et les ecclésiastiques, sans oublier les personnes morales comme les villes et les corporations. Dès lors, il apparut sur les sceaux et ne les quittera plus. C'est d'ailleurs grace à la sigillographie (l'étude des sceaux) que nombre d'études ont pu étre réalisées sur l'évolution de l'héraldique médiévale.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TNu6dnxmH3I/AAAAAAAAAD8/JeezgNOZpYI/s1600/sceaux.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" px="true" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TNu6dnxmH3I/AAAAAAAAAD8/JeezgNOZpYI/s1600/sceaux.jpg" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-size: x-small;">Sceaux de Raymond VII comte de Toulouse, Geoffroi V d'Aspremont, et Jean d'Arcis</span></em></div><br />
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Outre cet aspect, le blason s'imposa comme marque de possession que l'on apposait sur la pluspart des objets de la vie courante : meubles, vêtements, bijoux, tapisseries, habitations, ... En effet, le blason était pratique car facilement identifiable et indéniablement graphique. Il alliait donc l'utile à l'agréable.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TNu5KBV3FRI/AAAAAAAAAD0/hPSuR6zKsrY/s1600/coffre-de-st-louis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" px="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TNu5KBV3FRI/AAAAAAAAAD0/hPSuR6zKsrY/s400/coffre-de-st-louis.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-size: x-small;">Coffre dit "de Saint-Louis" - XIIIe siècle - Musée du Louvre</span></em></div><br />
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Nous avons du mal à nous en rendre compte aujourd'hui car les blasons ont subit les affres du temps, mais aussi la folie destructrice des révolutionnaires qui voyaient en eux des signes de féodalité. Ce qui est totalement faux puisqu'on estime que plus de deux tiers des blasons existants sous l'Ancien Régime étiaent non nobles. Malgré cela, l'idée qui prévaut dans l'esprit collectif encore aujourd'hui associe blason et noblesse, et perpétue cette hérésie.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-80643141766166428622010-11-10T01:33:00.000-08:002011-01-23T13:51:07.194-08:00[Bibliographie] L'Art Héraldique au Moyen-Age (Michel Pastoureau)Voici un ouvrage de synthèse sur les connaissances actuelles en matière d'héraldique médiévale. Celui-ci est extrêmement facile d'accès et très agréable à lire. L'iconographie abondante et haute en couleurs illustre parfaitement chaque point abordé, et nous montre l'importance que revêtait l'héraldique au Moyen-Age.<br />
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Héritier en droite ligne du "Traité d'Héraldique" (<a href="http://blasons-armoiries.blogspot.com/2010/10/bibliographie-traite-dheraldique-michel.html">Voir article précédent</a>), ce nouvel opus de Michel Pastoureau (une des personnalités qui font autorité en France en matière d'héraldique) est de toute beauté. De plus, outre le fait de faire découvrir au grand public cet art (et cette science) méconnu qu'est l'héraldique, il a l'indéniable avantage de battre en brèche bon nombre d'idées reçues qui circulent depuis le XIXe siècle principalement.<br />
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Je conseil donc vivement cet ouvrage à tous les amoureux de l'héraldique, qu'ils soient novices ou confirmés.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TNpm3xwHULI/AAAAAAAAADo/2EgYFB6ZuDU/s1600/9782020989848.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" px="true" src="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TNpm3xwHULI/AAAAAAAAADo/2EgYFB6ZuDU/s1600/9782020989848.jpg" /></a></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-65049824758861167432010-10-26T00:44:00.000-07:002010-10-26T00:46:43.491-07:00[Héraldiste] Daniel de Bruin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMaBC74Ez8I/AAAAAAAAAC4/6uaaVWsiVS8/s1600/danieldebruin.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" nx="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMaBC74Ez8I/AAAAAAAAAC4/6uaaVWsiVS8/s1600/danieldebruin.gif" /></a></div><br />
Héraldiste de grand talent, Daniel de Bruin nous a quitté subitement le 19 octobre 2010. Sa disparition est une grande perte pour le monde héraldique car son travail était reconnu dans le monde entier.<br />
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Né en Hollande en 1950, Daniel de Bruin fut dans un premier temps collectionneur passionné de manuscrits héraldiques et d'ex-libris armoriés. Peu à peu, sa passion l'amena a concevoir lui-même ses ex-libris, et il créa son propre style mariant harmonieusement tradition et modernité. Il exposa au 4 coins du monde et sa renommée ne fera que croître depuis les années 80.<br />
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<a href="http://www.heraldicermine.com/">http://www.heraldicermine.com/</a><br />
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<em>Requiescat In Pace</em><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMaHW-ex1SI/AAAAAAAAADA/rB-_jqjkDso/s1600/debruin02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" nx="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMaHW-ex1SI/AAAAAAAAADA/rB-_jqjkDso/s1600/debruin02.jpg" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-38892791621574129142010-10-25T07:08:00.000-07:002010-10-25T07:11:25.640-07:00L'origine de l'héraldique<div style="text-align: justify;">La question des origines de l'héraldique a longtemps fait débat, mais aujourd'hui, tout le monde s'accorde à peu près pour considérer que l'apparition des armoiries est à mettre en relation avec l'évolution de l'armement militaire défensif. En effet, avec l'apparition des heaumes et des armures de plus en plus imposantes, il devenait quasiment impossible d'identifier les protagonistes sur un champ de bataille. Un des exemples souvent cité, est celui de la tapisserie de la Reine Mathilde (appelée aussi tapisserie de Bayeux) sur laquelle on voit Guillaume Le Conquérent contraint à relevé son heaume afin de se faire reconnaître par ses hommes, et leur prouver qu'il n'est pas mort.</div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMWDZ693ktI/AAAAAAAAACk/TpTtIrg084Y/s1600/bayeux.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="233" nx="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMWDZ693ktI/AAAAAAAAACk/TpTtIrg084Y/s400/bayeux.jpg" width="400" /></a></div><br />
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<div style="text-align: justify;">On voit donc qu'au XIe siècle, le système héraldique n'existait pas encore. Par contre, la tapisserie nous montre quelques exemples de symboles pré-héraldiques peints sur les boucliers des combattants. Ces symboles ne sont pas encore des blasons a proprement parlé puisqu'ils n'appartiennent pas à une personne en particulier, mais sont plus a rapprocher des animaux totémiques, sensés intimider l'adversaire.<br />
</div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMWD_Eog3-I/AAAAAAAAACo/Mbf61uWw8Zc/s1600/bayeux02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="142" nx="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMWD_Eog3-I/AAAAAAAAACo/Mbf61uWw8Zc/s400/bayeux02.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;">L'héraldique est donc l'héritière de plusieurs systèmes symboliques qui ont été codifiés afin que chacun puisse adopter un signe distinctif personnel facilement identifiable dans la mêlée des combats. Bien qu'il soit impossible de dater précisément l'apparition de l'héraldique, on estime qu'elle est apparue dans le premier quart du XIIe siècle. L'étude des sceaux qui est complémentaire à l'héraldique, montre bien qu'avant cette période il n'y avait pas de trace tangible. Le premier sceau qui est généralement considère comme véritablement armorié est celui du sénéchal de France Raoul Ier de Vermandois vers 1135, sur lequel on voit le gonfanon échiqueté de la Maison de Vermandois.</div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMWMk11YW_I/AAAAAAAAAC0/OSZWcApTFfk/s1600/sceau-raoul-vermandois.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" nx="true" src="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMWMk11YW_I/AAAAAAAAAC0/OSZWcApTFfk/s400/sceau-raoul-vermandois.jpg" width="400" /></a></div><br />
Ces signes qui furent dans un premier temps très simples (bandes, croix, sautoirs, pals, animal seul,...), se complexifièrent avec le temps et rapidement, ces signes distinctifs personnels devinrent héréditaires.<br />
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Ce qui pose encore beaucoup de questions, est la codification de l'héraldique. Pourquoi un nombre limité de couleurs ? Pourquoi intedire la superposition des émaux, métaux et fourrures ? Pourquoi imposer certains emplacements ? Il semble que l'héraldique découle d'anciens systèmes symboliques codifiés qui existaient déjà et dont nous n'avons malheureusement aucune trace. Exactemement comme les logotypes d'aujourd'hui qui sont les lointains héritiers du système héraldique (observez les logos de grandes marques qui respectent la pluspart du temps la règle d'alternance des couleurs).Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-53342306166694726102010-10-25T02:54:00.000-07:002010-10-27T00:35:48.542-07:00Quid de la transmission classique des armoiries et des brisures<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Dès la seconde moitié du XIIe siècle, les blasons qui furent dans un premier temps individuels, devinrent héréditaires. Dès lors, ils se muèrent en signes distinctifs de groupes et non plus d'individus isolés.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><b><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 18pt;">Le cas classique</span></b><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;"></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Le système de transmission des armoiries est quasiment identique à celui des noms de famille puisque <b><u>seuls les hommes ont la capacité de transmettre leur blason</u></b>. Les femmes quant à elles doivent user du blason de leur père jusqu'à leur mariage, puis prendre généralement celui de leur époux sans jamais pouvoir transmettre leur blason aux enfants. Mais cet état de fait qui concerne la majorité des blasons comporte des exceptions qui seront traitées dans un autre article.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><b><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 18pt;">Les Brisures</span></b><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;"></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Dans le système de transmission agnatique (par les hommes), a été mis en place dès la fin du XIIe siècle ce que l'on appel les <i>"brisures"</i>. En effet, on distingue les armes dites <i>"pleines"</i>, qui sont les armoiries originelles transmises de fils aîné en fils aîné sans aucune modification, et les armes dites <i>"brisées"</i> qui sont celles des cadets. Une brisure est une modification aportée aux armes pleines afin de les distinguer de celles-ci, tout en gardant des ressemblances suffisantes.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">En France il n'y a pas de règles pour les brisures comme c'est parfois le cas à l'Etranger. On trouve donc de multiples façon de briser des armes pleines :</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Changement d'émail, de métal, ou de fourrure du champ ou des pièces </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Changement de position des pièces </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Supression d'une pièce </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Addition d'une pièce <i>(90% des cas en France)</i> </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Diminution du nombre de pièces </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Augmentation du nombre de pièces </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">Changement de forme d'une pièce </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">L'écartelure avec d'autres armes</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm 5pt 36pt; mso-layout-grid-align: none; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: none; text-indent: -18pt;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt;">L'exemple type du système de brisures est celui de la Maison Royale de Bourbon dont les multiples branches ont toutes pour base l'écu dit <i>"de France"</i> qui est <i>"d'azur, à trois fleurs de lys d'or"</i>. Voici 4 branches (il en existe beaucoup d'autres) :</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMVSI7GHEmI/AAAAAAAAACY/DxaV4iIZZ00/s1600/brisures-bourbon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="136" nx="true" src="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TMVSI7GHEmI/AAAAAAAAACY/DxaV4iIZZ00/s400/brisures-bourbon.jpg" width="400" /></a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-layout-grid-align: none; mso-pagination: none;"><br />
</div><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast;">Ce système de brisure est loin d'avoir été appliqué systématiquement, et ce qui vaut en théorie n'est pas forcément ce qui a été dans la pratique. De plus, ce système comporte des limites facilement compréhensibles puisqu'un cadet devenant lui-même l'aîné de sa branche, si il avait plusieurs fils, les cadets devaient à leur tour briser les armes de leur père (donc <em>"sur-briser"</em> les armes originelles), et ainsi de suite. Ce qui aurait inévitablement conduit à des blasons n'ayant plus aucune ressemblance avec les armes originelles après quelques générations. En outre, rien n'obligeait un cadet a briser les armes paternelles avec l'ajout d'une figure, et il arrivait parfois que ceux-ci adoptent un blason nouveau qui n'avait donc aucun lien apparent avec celui de la branche aînée. D'où les identifications d'armoiries inconnues parfois difficiles, et les raccordements généalogiques hasardeux...</span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-78992739334930512552010-10-19T03:31:00.000-07:002010-10-19T03:31:55.823-07:00[Lien] Forum "Le Temps des Hérauts"<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TL1wGybw2WI/AAAAAAAAACU/lfdAyTawxLo/s1600/tdh.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TL1wGybw2WI/AAAAAAAAACU/lfdAyTawxLo/s1600/tdh.gif" /></a></div><br />
Créé en 2006 par Romuald Arnould dit <em>"de Vaisneau"</em>, le <strong>Temps des Hérauts</strong> est un des rares forum consacré exclusivement à l'héraldique. Il est d'ailleurs à ma connaissance, le seul a traiter de tous les aspects de cette science (technique, historique, bibliographique, ...) avec plus d'un millier de sujets ouverts à ce jour. Dans une ambiance courtoise, et pour ne rien gâcher, avec des intervenants de qualité toujours prêts à aider le cherchant (près de 300 membres inscrits), toutes vos questions relatives à l'héraldique devraient trouver leur réponse sur ce forum.<br />
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<a href="http://heraldique.virtuaboard.com/">http://heraldique.virtuaboard.com/</a>Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-19875298186346980522010-10-19T02:24:00.000-07:002010-10-19T02:24:01.308-07:00[Héraldiste] Laurent Granier<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TL1esay2soI/AAAAAAAAACM/hilUDPUzPG4/s1600/banner.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" src="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TL1esay2soI/AAAAAAAAACM/hilUDPUzPG4/s1600/banner.gif" /></a></div><br />
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Peintre Héraldiste depuis une quinzaine d'années, Laurent Granier est situé à Lyon. Outre de nombreuses expositions d'importance, il participe activement à la vie de l'art héraldique, notamment au sein de la Société Française d'Héraldique et de Sigillographie.<br />
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Il compte également parmi ses références des clients prestigieux, et des instances officielles que vous pourrez découvrir sur son site internet. De plus, il est devenur en 2006, un des peintres officiels du <em>"Vlaamse Heraldische Raad"</em> (Conseil Héraldique Flamand).<br />
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Vous pourre découvrir sur son site internet (qui va bientôt évoluer) une galerie montrant un aperçu de son travail, ses références, des conseils pratiques, et toutes les informations nécessaires pour le contacter.<br />
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<a href="http://www.laurentgranier.com/">http://www.laurentgranier.com/</a><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TL1g_9ROL_I/AAAAAAAAACQ/UXGaxnNBhqQ/s1600/granier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="277" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TL1g_9ROL_I/AAAAAAAAACQ/UXGaxnNBhqQ/s400/granier.jpg" width="400" /></a></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-40328067605952846182010-10-17T06:33:00.000-07:002010-10-17T06:33:11.498-07:00[Armoriaux] Armorial Général de France, dit d'Hozier (XVIIe/XVIIIe siècle)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLrRM4prcRI/AAAAAAAAABI/LIt0ykeOTjI/s1600/armorial-hozier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="233" src="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLrRM4prcRI/AAAAAAAAABI/LIt0ykeOTjI/s400/armorial-hozier.jpg" width="400" /></a></div><br />
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<span style="font-family: Times New Roman, Times, serif; font-size: small;"></span><strong><span style="font-size: large;">Composition </span></strong><br />
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<span style="font-family: Times New Roman, Times, serif; font-size: small;">Cet armorial, bien que n'étant pas parfait, se révèle être une source majeure concernant l'héraldique française. Les manuscrits conservés aux Archives Nationales se composent de 34 volumes contenants les <strong><u>60.000 noms</u></strong>, qualités des demandeurs, et les descriptions des blasons ; et 35 volumes contenants les armoiries dessinées et colorisées.</span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLr5bC_WaOI/AAAAAAAAABU/nboSWlbqWgM/s1600/armorial-hozier-pages.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="340" src="http://3.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLr5bC_WaOI/AAAAAAAAABU/nboSWlbqWgM/s400/armorial-hozier-pages.jpg" width="400" /></a></div><br />
<span style="font-family: Times New Roman, Times, serif; font-size: small;">Malheureusement, outre le fait que seuls les volumes comprenants les blasons dessinés soient consultables, le classement choisi dans ces volumes n'est pas l'ordre alphabétique mais l'ordre d'enregistrement, ce qui rend les recherches très fastidieuses. Cependant, au cours du XIXe siècle principalement, de nombreux érudits ont "décortiqués" certains de ces registres, et ont édité des armoriaux basés sur les volumes originaux contenants les descriptions des blasons, en ajoutant la plupart du temps une table alphabétique. Le problème qui se pose alors est que toutes les Provinces ne sont pas concernées, et que ces ouvrages sont parfois très difficiles à trouver. Vous pourrez néanmoins en trouver quelques un sur Google Books et Gallica par exemple.</span><br />
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<span style="font-family: Times New Roman, Times, serif; font-size: small;">M. de La Roche-Lambert-Mions a édité sous forme de fascicules au tout début du XXe siècle, la quasi totalité de l'Armorial Général, que l'on peut consulter sur le site de la Bibliothèque Nationale. Là encore, pas de classement alphabétique mais les descriptions des blasons (blasonnements) sont là. </span><br />
<br />
Enfin, il existe<span style="font-family: Times New Roman, Times, serif; font-size: small;"> un <em>"<span style="color: black;">indicateur du Grand Armorial Général de France</span>"</em> édité au XIXe siècle par Louis Paris, qui contient l'ensemble des noms (et les provinces dans lesquels ils apparaissent) contenus dans les 34 volumes de l'Armorial Général par ordre alphabétique. Cependant, ce classement alphabétique donne des indication sur les emplacements des blasons dans les 34 volumes consultables aux Archives Nationales mais pas encore en ligne... Il vous permettra malgré tout de savoir si le nom recherché y figure.</span><br />
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<strong><span style="font-size: large;">Un peu d'histoire</span></strong><br />
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Etabli sur une période de 13 ans (de 1696 à 1709), cet armorial qui prit le prétexte de soumettre le port d'armoiries à une taxe, n'avait en fait d'autre but que de renflouer les caisses de l'Etat. Preuve en est, l'Edit de Louis XIV précise que cette obligation d'enregistrer son blason dans l'Armorial s'étendait non seulement à <em>"tous les officiers de la Maison Royale et des Maisons des Princes et des Princesses du sang, à ceux de l'épée, de robe, de finance et des villes, aux ecclésiastiques et gens du clergé, aux bourgeois des villes franches et autres qui jouissaient, à cause de leurs charges, estats et emplois, de quelques exemptions et droits publics"</em>, mais encore aux <em>"domaines, provinces, bourgs, terres, compagnies, corps ou communautés"</em>. On comprend donc <strong><u>qu'outre les personnes physiques, les personnes morales avaient elles aussi la possibilité de posséder un blason</u></strong>.<br />
<br />
Mais l'Edit va plus loin puisqu'il précise que <em>"pour ne pas priver de cette marque d'honneur nos autres sujets qui possèdent des fiefs et terres nobles, les personnes de lettres et autres qui, par la noblesse de leur profession et de leur art, ou par leur mérite personnel, tiennent un rang d'honneur et de distinction dans nos estats et dans leur corps, compagnies et communautés, et généralement tous ceux qui se seront signalés à nostre service dans nos armées, négociations et autres employs remarquables"</em>. En résumé, cela signifie tout simplement que <strong><u>tous ceux qui étaient en mesure de pouvoir payer la taxe de 20 livres (pour un particulier) </u></strong><strong><u>pouvaient, et devaient faire enregistrer leur blason</u></strong>. (20 livres correspondait à peu près à 20 journées de travail pour un manouvrier).<br />
<br />
Bien entendu, tout le monde n'avait pas de blason. Qu'à cela ne tienne ! Les commissaires chargés de récolter l'impôt se chargeaient de faire réaliser des blasons "au kilomètre" qui étaient imposés d'office, juste pour faire payer la taxe. C'est pour cela que l'on trouve parfois dans certains volumes de l'Armorial des séries de blasons quasiment identiques qui se suivent, ou des blasons parfois fort curieux...<br />
<br />
Toutes les personnes (physiques ou morales) qui faisaient enregistrer leur blason dans l'Armorial, se voyaient remettre un brevet d'armoiries comportant les références d'enregistrement dans l'armorial, ainsi que le dessin du blason.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLr29x-xPeI/AAAAAAAAABQ/Ux3Amol0DWY/s1600/brevet-hozier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="270" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLr29x-xPeI/AAAAAAAAABQ/Ux3Amol0DWY/s400/brevet-hozier.jpg" width="400" /></a></div><br />
<strong><span style="font-size: large;">Conclusion</span></strong><br />
<br />
L'Armorial Général de France reste <strong><u>la source la plus importante concernant l'héraldique en France</u></strong> malgré ses approximations et ses blasons imposés d'office. De plus, il confirme le fait que même <u><strong>sous l'Ancien Régime, tous le monde pouvait porter un blason sans restriction de caste sociale</strong></u> puisque l'Edit précise que les brevet d'armoiries délivrés <em>"ne pourraient en aucun cas être tirés à conséquence pour preuve de noblesse"</em>.Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-8675135482790909972010-10-16T05:29:00.000-07:002010-10-17T14:50:43.946-07:00[Bibliographie] Traité d'Héraldique (Michel Pastoureau)Encore un ouvrage de référence indispensable pour tous les passionnés d'héraldique, le Traité d'Héraldique de Michel Pastoureau a été édité pour la première fois en 1979. Il a été depuis réédité par les éditions Picard et augmenté pour l'occasion par son auteur. Je vous conseille donc l'acquisition de cette seconde édition.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLmXyFlK8RI/AAAAAAAAAA0/bxy6NK1iZ_k/s1600/traite-heraldique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLmXyFlK8RI/AAAAAAAAAA0/bxy6NK1iZ_k/s1600/traite-heraldique.jpg" /></a></div><br />
Les multiples aspects de l'héraldique qui sont abordés dans cette ouvrage feront que vous n'aurez de cesse de revenir y puiser des informations. Voici les chapitres abordés :<br />
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<strong>Livre 1 : les armoiries</strong><br />
<ul><li>L'origine et l'appartition des armoiries</li>
<li>L'adoption des armoiries par l'ensemble de la population médiévale v.1180-v1320)</li>
<li>Le temps des hérauts d'armes (v.1320-v.1560)</li>
<li>Les armoiries modernes (XVIe-XXe siècle)</li>
</ul><br />
<strong>Livre 2 : Le blason</strong><br />
<ul><li>L'écu</li>
<li>Les couleurs</li>
<li>Les figures</li>
<li>La composition héraldique et la langue du blason</li>
<li>Les ornements extérieurs et l'emblématique para-héraldique</li>
</ul><br />
<strong>Livre 3 : L'héraldique</strong><br />
<ul><li>La connaissance et l'étude des armoiries médiévales : les sources et leur utilisation</li>
<li>La connaissance et l'étude des armoiries médiévales : l'héraldique au service de l'archéologue et de l'historien</li>
<li>La connaissance et l'étude des armoiries modernes</li>
</ul><br />
<strong>Livre 4 : Quinze ans de recherches héraldiques</strong><br />
<br />
<strong>Bibliographie</strong><br />
<br />
Ce dernier chapitre concernant la bibliographie est très complet puisqu'il référence pas moins de 449 publications relatives à l'héraldique.<br />
<br />
Le seul bémole sera pour l'iconographie qui, pour la majorité, est en noire et blanc. Mise à part cela je vous le recommande chaudement.Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-9358177158799128532010-10-16T05:09:00.000-07:002010-10-16T05:09:19.236-07:00Quid de la lecture d'un blason : le blasonnementUn blason est composé d'éléments superposés qui doivent être décrits dans un ordre précis (la syntaxe du blasonnement) :<br />
<ul><li>Le champ (fond de l'écu)</li>
<li>La figure principale</li>
<li>Les partitions</li>
<li>Les figures secondaires </li>
</ul><br />
Voici un exemple simple dont la description en termes héraldiques est <em>"d'or, à la bande de gueules chargée de 3 étoiles d'argent"</em> :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLmRyMObg-I/AAAAAAAAAAs/owo7I4ccw6E/s1600/lecture-blason-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="145" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLmRyMObg-I/AAAAAAAAAAs/owo7I4ccw6E/s400/lecture-blason-1.jpg" width="400" /></a></div><div align="left"><br />
</div><div align="left">Suivant la syntaxe héraldique on a donc d'abord décrit le champ de l'écu qui est de couleur or, ensuite la partition qui est une bande de gueules, et enfin les figures qui sont sur la bande : les 3 étoiles d'argent.</div><div align="left"><br />
</div><div align="left"><br />
</div><div align="left">Voici un second exemple dont la description héraldique est : <em>"de sinople, au cerf d'argent, au chef d'or chargé d'un croissant de gueules"</em> :</div><div align="left"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLmTubhgEGI/AAAAAAAAAAw/b0VP7OeRvR0/s1600/lecture-blason-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="140" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLmTubhgEGI/AAAAAAAAAAw/b0VP7OeRvR0/s400/lecture-blason-2.jpg" width="400" /></a></div><div align="left"><br />
</div><div align="left">On a donc décrit le champ qui est de sinople (vert), puis la figure principale : le cerf d'argent, ensuite la partition qui est un chef de couleur or, et enfin la figure secondaire qui est posée sur le chef : le croissant de gueules.</div><div align="left"><br />
</div><div align="left">Bien évidemement, plus le blason est complexe, et plus la description l'est aussi. Mais cette notion de base concernant la syntaxe héraldique est très importante pour pouvoir apréhender les notions plus complexes qui suivront.</div>Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-19580112783511436212010-10-16T01:52:00.000-07:002010-10-16T01:52:08.982-07:00[Bibliographie] Le Grand Livre de l'HéraldiquePublié en 1976, le Grand Livre de l'Héraldique du Dr Ottfried Neubecker (1908-1992) reste une des référence que tout passionné d'héraldique se doit de posséder.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLliZO2ccMI/AAAAAAAAAAg/suoRKr_MhbQ/s1600/neubecker.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLliZO2ccMI/AAAAAAAAAAg/suoRKr_MhbQ/s1600/neubecker.jpg" /></a></div><br />
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Bien que généraliste et plutôt tourné vers l'Allemagne et l'Europe de l'Est, cet ouvrage est très riche du point de vue du contenu (288 pages) car il survole quasiment tous les aspects de l'héraldique :<br />
<ul><li>Le héraut</li>
<li>La langue du blason</li>
<li>L'écu d'armes</li>
<li>Les figures</li>
<li>Le heaume et le cimier</li>
<li>La couronne</li>
<li>Les ornements extérieurs</li>
<li>Les usages héraldiques</li>
<li>L'utilisation des armoiries</li>
<li>Les armoriaux du Moyen-Age</li>
<li>Bibliographie</li>
</ul>Voici le pitch de la 4e de couverture :<br />
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<em>Ce grand livre raconte la naissance et le développement des armoiries depuis le Moyen-Age. Il explique leur fonction, leur sens, leur langue savoureuse au charme incomparable. Il nous permettra de lire les blasons et à travers eux de revivre l'histoire des siècles passés. Cette histoire que les armoiries de nos églises et de nos châteaux, de nos abbayes et de nos monuments, de nos meubles et de nos objets d'art ne cessent de nous raconter. Enfin, ce livre guidera ceux qui voudront se choisir un blason ou qui seront appelés à créer des insignes, des fanions ou des armoiries.</em><br />
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Pour ne rien gâcher, il contient également une riche iconographie<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLll2KbSdtI/AAAAAAAAAAo/e3_ZzHA8h1I/s1600/neubecker2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" src="http://2.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLll2KbSdtI/AAAAAAAAAAo/e3_ZzHA8h1I/s1600/neubecker2.jpg" /></a></div><br />
Malheureusement, cet ouvrage n'est plus réédité, et il vous faudra le trouver dans une librairie d'occasion. <u>ATTENTION</u> car les prix sont très fluctuants et peuvent aller du simple au quadruple !Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1189322139833435506.post-46291407949873542922010-10-15T07:24:00.000-07:002010-10-15T07:24:58.567-07:00Quid de l'écu<strong><span style="font-size: large;">La forme de l'écu.</span></strong><br />
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En règle générale, un blason est représentée sous la forme d'un écu qui symbolise le bouclier qui était utilisé par les hommes d'arme. La forme de cet écu a évolué au fil du temps suivant l'évolution de l'équipement militaire, et les modes. Dans son ouvrage <em>"Le grand livre de l'héraldique"</em>, le Dr Neubecker rescence pas moins de 19 formes d'écus différentes pour la France depuis le XIIe siècle :<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLhjaXB43BI/AAAAAAAAAAc/jbNw0hyrSPk/s1600/formes-france.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" src="http://4.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLhjaXB43BI/AAAAAAAAAAc/jbNw0hyrSPk/s1600/formes-france.jpg" /></a></div><br />
Certains pays utilisent également des formes plus ou moins spécifiques mais il ne faut jamais le prendre pour argent comptant et croire que tous les blasons d'un seul et même pays sont représentés sous cette forme. Idem pour la forme de losange attribuée aux dames et demoiselles qui, même elle est respectée en règle général, peut avoir été utilisée par des hommes.<br />
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<strong>Partez du principe que l'écu n'est qu'un support pour représenter le blason, et que l'important est ce qu'il contient.</strong><br />
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<strong><span style="font-size: large;">Les différentes parties de l'écu.</span></strong><br />
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L'écu est divisé en 9 parties qui ont chacunes un nom. Cette division de l'écu fut mise en place afin de décrire avec précision l'emplacement des figures au sein de l'écu. Les voici :<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLha5eKswjI/AAAAAAAAAAY/vpn2ztLNh6E/s1600/divisions.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ex="true" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/_08jxuTvFrLg/TLha5eKswjI/AAAAAAAAAAY/vpn2ztLNh6E/s320/divisions.jpg" width="277" /></a></div><br />
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Là encore, les termes utilisés peuvent paraître barbares mais ils sont très logiques :<br />
<ul><li><strong>Dextre</strong>, du latin <em>"dextra"</em> qui signifie tout simplement <em>"ce qui est du côté droit"</em>.</li>
<li><strong>Sénestre</strong>, du latin <em>"senester"</em> qui est l'antonyme de dextre, et signifie <em>"ce qui est du côté gauche".</em></li>
<li><strong>Chef</strong>, du latin <em>"caput"</em> qui désigne la tête, et donc le haut de l'écu.</li>
<li><strong>Pointe</strong>, qui désigne le bout ou l'extrémité de l'écu.</li>
<li><strong>Coeur</strong> et A<strong>bîme</strong> sont 2 termes désignants tous deux le même endroit : le centre de l'écu.</li>
</ul><br />
Une notion très importante en héraldique est de prendre conscience que <strong>l'écu que l'on a en face de soi est à l'envers, comme si l'on se voyait dans un mirroir</strong>. Notre droite devient la gauche de l'écu, et inversement.Unknownnoreply@blogger.com1