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jeudi 11 novembre 2010

Le blason, marque de possession

Rapidement après son adoption comme marque personnelle, puis héréditaire par les combattants, le blason se répandit dans toutes les couches de la société : des grands seigneurs aux paysans, en passant par les femmes et les ecclésiastiques, sans oublier les personnes morales comme les villes et les corporations. Dès lors, il apparut sur les sceaux et ne les quittera plus. C'est d'ailleurs grace à la sigillographie (l'étude des sceaux) que nombre d'études ont pu étre réalisées sur l'évolution de l'héraldique médiévale.


Sceaux de Raymond VII comte de Toulouse, Geoffroi V d'Aspremont, et Jean d'Arcis


Outre cet aspect, le blason s'imposa comme marque de possession que l'on apposait sur la pluspart des objets de la vie courante : meubles, vêtements, bijoux, tapisseries, habitations, ... En effet, le blason était pratique car facilement identifiable et indéniablement graphique. Il alliait donc l'utile à l'agréable.

Coffre dit "de Saint-Louis" - XIIIe siècle - Musée du Louvre


Nous avons du mal à nous en rendre compte aujourd'hui car les blasons ont subit les affres du temps, mais aussi la folie destructrice des révolutionnaires qui voyaient en eux des signes de féodalité. Ce qui est totalement faux puisqu'on estime que plus de deux tiers des blasons existants sous l'Ancien Régime étiaent non nobles. Malgré cela, l'idée qui prévaut dans l'esprit collectif encore aujourd'hui associe blason et noblesse, et perpétue cette hérésie.

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