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lundi 25 octobre 2010

Quid de la transmission classique des armoiries et des brisures

Dès la seconde moitié du XIIe siècle, les blasons qui furent dans un premier temps individuels, devinrent héréditaires. Dès lors, ils se muèrent en signes distinctifs de groupes et non plus d'individus isolés.

Le cas classique
Le système de transmission des armoiries est quasiment identique à celui des noms de famille puisque seuls les hommes ont la capacité de transmettre leur blason. Les femmes quant à elles doivent user du blason de leur père jusqu'à leur mariage, puis prendre généralement celui de leur époux sans jamais pouvoir transmettre leur blason aux enfants. Mais cet état de fait qui concerne la majorité des blasons comporte des exceptions qui seront traitées dans un autre article.

Les Brisures
Dans le système de transmission agnatique (par les hommes), a été mis en place dès la fin du XIIe siècle ce que l'on appel les "brisures". En effet, on distingue les armes dites "pleines", qui sont les armoiries originelles transmises de fils aîné en fils aîné sans aucune modification, et les armes dites "brisées" qui sont celles des cadets. Une brisure est une modification aportée aux armes pleines afin de les distinguer de celles-ci, tout en gardant des ressemblances suffisantes.
En France il n'y a pas de règles pour les brisures comme c'est parfois le cas à l'Etranger. On trouve donc de multiples façon de briser des armes pleines :
·         Changement d'émail, de métal, ou de fourrure du champ ou des pièces
·         Changement de position des pièces
·         Supression d'une pièce
·         Addition d'une pièce (90% des cas en France)
·         Diminution du nombre de pièces
·         Augmentation du nombre de pièces
·         Changement de forme d'une pièce
·         L'écartelure avec d'autres armes

L'exemple type du système de brisures est celui de la Maison Royale de Bourbon dont les multiples branches ont toutes pour base l'écu dit "de France" qui est "d'azur, à trois fleurs de lys d'or". Voici 4 branches (il en existe beaucoup d'autres) :


Ce système de brisure est loin d'avoir été appliqué systématiquement, et ce qui vaut en théorie n'est pas forcément ce qui a été dans la pratique. De plus, ce système comporte des limites facilement compréhensibles puisqu'un cadet devenant lui-même l'aîné de sa branche, si il avait plusieurs fils, les cadets devaient à leur tour briser les armes de leur père (donc "sur-briser" les armes originelles), et ainsi de suite. Ce qui aurait inévitablement conduit à des blasons n'ayant plus aucune ressemblance avec les armes originelles après quelques générations. En outre, rien n'obligeait un cadet a briser les armes paternelles avec l'ajout d'une figure, et il arrivait parfois que ceux-ci adoptent un blason nouveau qui n'avait donc aucun lien apparent avec celui de la branche aînée. D'où les identifications d'armoiries inconnues parfois difficiles, et les raccordements généalogiques hasardeux...

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